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Résumé de l’actualité
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Imaginez vous réveiller pour constater que Instagram, TikTok, WhatsApp et littéralement l’ensemble d’Internet ont tout simplement… disparu. C’est exactement ce qui est arrivé aux habitants du Togo lors des manifestations de juin. Lorsque les citoyens sont descendus dans les rues pour exprimer leurs préoccupations concernant les politiques gouvernementales, les autorités n’ont pas seulement envoyé la police – elles ont actionné l’interrupteur d’urgence d’Internet. Pendant plusieurs jours, des millions de personnes n’ont pas pu accéder aux réseaux sociaux, aux sites d’information ou même aux applications de messagerie de base. C’est comme être privé d’Internet, sauf que c’est un pays entier et que le gouvernement est celui qui impose cette sanction. Il ne s’agit pas seulement de rater des mèmes ou des séries Snapchat – lorsque les gouvernements coupent l’accès à Internet, les gens ne peuvent pas appeler à l’aide, partager des preuves de violence ou informer le monde de ce qui se passe. Les journalistes n’ont pas pu faire leur travail, les familles n’ont pas pu prendre des nouvelles les unes des autres et les entreprises ont perdu de l’argent. Le Togo s’est joint à une liste croissante de pays africains utilisant les coupures d’Internet comme une arme contre leur propre peuple, transformant un outil de connexion en un outil de contrôle.
Source : globalvoices
Notre commentaire
Contexte et arrière-plan
Le Togo est un petit pays d’Afrique de l’Ouest comptant environ 8 millions d’habitants, soit à peu près la population de la ville de New York. Le pays est dirigé par la même famille depuis plus de 50 ans, en faisant l’une des dynasties politiques les plus anciennes d’Afrique. Lorsque les gens se lassent et manifestent, le gouvernement réagit souvent avec fermeté. Les coupures d’Internet sont devenues le nouvel outil favori des gouvernements autoritaires dans le monde. C’est beaucoup plus facile que d’arrêter des milliers de personnes – il suffit d’actionner un interrupteur et boum, personne ne peut s’organiser, partager des vidéos de violences policières ou informer le monde extérieur de ce qui se passe. Depuis 2016, les gouvernements africains ont coupé l’accès à Internet plus de 200 fois, au coût de milliards de dollars en pertes d’activité et de productivité pour le continent.
Analyse d’expert
Les experts des droits numériques qualifient les coupures d’Internet de “punition collective” violant les droits humains. Réfléchissez-y – en 2025, presque tout fonctionne sur Internet. Pas d’Internet, pas de monnaie mobile (comment de nombreux Africains paient leurs achats), pas de cours en ligne, pas de moyen de faire fonctionner une entreprise et pas d’accès aux services d’urgence. L’ONU a déclaré l’accès à Internet comme un droit humain, mais les gouvernements l’ignorent lorsqu’ils se sentent menacés. Ce qui est vraiment effrayant, c’est à quel point cela devient une pratique normalisée. Les gouvernements étaient autrefois gênés par la censure, mais maintenant ils admettent ouvertement les coupures d’Internet et se vantent même de leurs “interrupteurs d’urgence Internet”. Cela crée un dangereux précédent – si couper l’Internet pendant les manifestations devient la norme, qu’est-ce qui suivra ?
Données supplémentaires et faits
Les chiffres sont stupéfiants : Les coupures d’Internet en Afrique ont coûté 2,4 milliards de dollars au continent en 2022 seulement, le Togo perdant un estimé de 8 millions de dollars par jour pendant les coupures. Environ 60% de la population togolaise utilise Internet, et pour de nombreux jeunes, c’est leur principale source de revenus grâce aux entreprises en ligne, au travail indépendant ou à la création de contenu. Pendant les coupures de juin, les hôpitaux n’ont pas pu accéder aux dossiers des patients stockés dans le cloud, les étudiants ont raté des examens en ligne et les familles n’ont pas pu recevoir de virements de leurs proches à l’étranger. Les coupures ont duré entre 48 et 72 heures, mais certains services sont restés bridés pendant des semaines. Fait intéressant, l’utilisation des VPN au Togo a augmenté de 3 400% alors que les gens essayaient désespérément de contourner les blocages.
Actualités connexes
Le Togo n’est pas un cas isolé. En 2024-2025, le Soudan a coupé l’Internet pendant 3 semaines lors de manifestations, l’Ouganda a bloqué les réseaux sociaux pendant des élections et l’Iran coupe régulièrement l’accès pendant les manifestations. Même des démocraties comme l’Inde ont eu recours à des coupures régionales. La technologie des coupures devient de plus en plus inquiétante – certains gouvernements peuvent désormais effectuer des “coupures intelligentes” qui ne bloquent que certaines applications ou certains mots-clés tout en laissant les autres fonctionner. La Chine vend cette technologie à d’autres gouvernements autoritaires. Pendant ce temps, les entreprises technologiques subissent des pressions pour résister mais s’y conforment souvent pour pouvoir continuer à opérer dans ces pays. L’internet par satellite comme Starlink offre de l’espoir mais est coûteux et souvent illégal dans les pays qui veulent garder le contrôle.
Résumé
La coupure d’Internet au Togo pendant les manifestations de juin représente une tendance mondiale croissante où les gouvernements transforment les infrastructures numériques en arme contre leurs propres citoyens. Ce qui était à l’origine un outil de connexion et de liberté est devenu un interrupteur que les dirigeants autoritaires peuvent actionner pour faire taire des millions de personnes instantanément. Pour les jeunes qui ont grandi en ligne, ces coupures ne sont pas seulement un inconvénient – c’est une attaque contre leur mode de vie fondamental et leur capacité à dire la vérité au pouvoir.
Réaction publique
Les jeunes Togolais ont fait preuve de créativité pendant la coupure, certains se rendant dans les zones frontalières pour capter les signaux des pays voisins. Des réseaux souterrains utilisant des applications de maillage Bluetooth ont permis de diffuser des informations hors ligne. La diaspora togolaise internationale est devenue la voix de ceux qui ont été réduits au silence dans leur pays, partageant les mises à jour reçues grâce à des connexions sporadiques. Des mèmes sur “le retour à 1995” sont devenus viraux une fois l’Internet rétabli. Les entreprises locales ont raconté leurs histoires d’horreur concernant les pertes de revenus. Les étudiants se sont plaints d’avoir manqué les dates limites de leurs devoirs, “le gouvernement a coupé l’Internet” n’étant pas une excuse acceptée par les universités internationales. Les groupes de défense des droits humains ont tout documenté en vue d’actions juridiques futures. Les manifestants les plus technophiles ont commencé à organiser des ateliers sur l’utilisation des VPN, se préparant pour la prochaine fois.
Questions fréquentes
Q : Comment un gouvernement peut-il simplement “éteindre” Internet ?
R : Les gouvernements contrôlent les fournisseurs de services Internet (FAI) via des licences. Ils peuvent ordonner aux FAI de se fermer sous peine de perdre leurs autorisations d’exploitation. Certains pays ont même intégré des “interrupteurs d’urgence” dans leurs infrastructures Internet. C’est comme quand vos parents peuvent couper votre WiFi à la maison, mais pour un pays entier.
Q : Pourquoi les gens n’utilisent-ils pas simplement des VPN ou l’internet par satellite ?
R : Les VPN ne fonctionnent que s’il y a un minimum d’Internet pour s’y connecter – lors de coupures totales, il n’y a rien à traverser. L’internet par satellite comme Starlink fonctionne mais est coûteux (plus de 600 $ pour l’équipement) et souvent illégal. Les gouvernements peuvent détecter et arrêter les personnes utilisant des connexions non autorisées.
Q : Cela pourrait-il arriver dans mon pays ?
R : Bien que moins probable dans les démocraties solides, l’infrastructure existe partout. Même les États-Unis ont une loi sur “l’interrupteur d’urgence Internet” pour les situations d’urgence nationale. La différence réside dans les contre-pouvoirs – dans les pays autoritaires, une seule personne peut décider d’actionner l’interrupteur. C’est pourquoi la protection de la démocratie et des droits numériques est importante partout.